Business - Verisign, EMC, CheckPoint et Symantec s'offrent des filiales
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Check Point absorbe ZoneLabs - L’addition se monte à 205 M$, dont 90 M$ par échange d’actions et le solde en cash. Zone Labs, le principal diffuseur de « firewall personnel » connu pour son ZoneAlarm (intégré dans la récente suite eTrust EZ Armor ), vient d’être repris par CheckPoint. Cette action n’est que l’un des nombreux pas opérés par les « géants » du monde du firewall pour s’intéresser au marché d’entrée de gamme.
Symantec finalise l’absorption de PowerQuest - L’information n’est pas franchement nouvelle, puisque l’annonce avait fait grand bruit au moment de l’accord. Cette fois, PowerQuest est définitivement intégré à Symantec. Rappelons que PQ Software est l’éditeur de V2i protector, de divers logiciels de déploiement et de « copie image » de disque, et l’un des acteurs les plus remarqués en matière d’outils de partitionnement de disques.
Verisign absorbe Guardent - Verisign vient d’annoncer le rachat, pour une valeur de 140 millions de dollars, de la société Gardent. Cette dernière était connue dans le monde des « managed security services », ou gestion de la sécurité sous-traitée et supervisée à distance. Le marché de la MSS se situerait, estime le communiqué de Verisign, aux environs de 1,3 milliards de $.
EMC s’offre VM-Ware - Un géant du stockage qui dévore le porte-drapeau de la machine virtuelle… voilà qui est plus ou moins inattendu. Cette annonce, qualifiée d’alliance « naturelle », arrive à point nommé pour les actionnaires de VM-Ware. Produit passionnant mais relativement « technique », VM-Ware et sa série GSX Server sont des outils capables de créer des « machines dans des machines », totalement indépendantes les unes des autres. Cette technique permet notamment de faire cohabiter plusieurs serveurs sur un système particulièrement puissant, offrant ainsi l’avantage de réaliser d’importantes économies matérielles lors de la constitution d’architectures multiserveurs complexes. VM-Ware, c’est aussi un outil formidable pour monter des sites-leurre, des Honeypots et Honeynets, des « attrapes pirates » de haute qualité. VM-Ware, enfin, c’était aussi la première ébauche des ordinateurs « autonomics » tels que décrits par le projet e-Liza d’IBM, ces systèmes capables de sublimer la notion d’uptime et d’assurer une véritable permanence de service.
L’on savait la position de VM-Ware fortement compromise, particulièrement depuis la récente intégration des « Virtual PC » de Connectix par Microsoft. Indépendamment de toute considération technique, le fait même que le géant du logiciel s’intéresse à ce type de marché ne pouvait qu’entraîner une massification de la clientèle en faveur de MS. Beaucoup pensaient qu’IBM sauterait sur l’occasion, évitant ainsi à VM-Ware une « Citrixisation » de sa situation. C’est EMC qui rafle le trophée. Or, EMC, bien que très compétent dans le domaine de la gestion de données « massive », n’a strictement aucune compétence dans le secteur de la commercialisation quasi-grand public et « power user » qu’adressait précisément le catalogue VM-.Ware. Sera-ce un enterrement de première classe ? une récupération sous forme de « réservoir technologique » ? ou, ce qu’il faut espérer, une extension d’activité de la part d’EMC ?
Source : Réseaux & Télécoms (Par Marc Olanié)
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