L'ICANN fait fermer le service de redirection de VeriSign

La société américaine VeriSign, qui gère l'ensemble des noms de domaines en ".com" et ".net", a accepté vendredi soir de fermer son site web SiteFinder, quelques heures après que l'ICANN, l'instance de régulation d'internet, lui ait demandé d'arrêter ce service controversé. Depuis le 15 septembre dernier, VeriSign redirige automatiquement les internautes qui tapent une adresse internet inexistante ou mal orthographiée vers son site SiteFinder, que la société californienne utilise pour vendre des espaces publicitaires aux annonceurs sous forme de liens sponsorisés.

Dans la journée de vendredi, l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) a publié un communiqué demandant à VeriSign de fermer à SiteFinder, et d'orienter à nouveau les internautes qui se trompent dans les adresses en ".com" et ".net" vers une page web indiquant "erreur 404, site non trouvé".

L'ICANN a laissé jusqu'à samedi 01H00 du matin (GMT) à VeriSign pour obéir à cette injonction, faute de quoi des sanctions pourront être prises à l'encontre de la société pour violation de son contrat avec l'ICANN. "Nous allons accéder à la requête de l'ICANN tout en examinant toutes les options possibles", a déclaré vendredi à Reuters Tom Galvin, porte-parole de VeriSign. Mary Hewitt, porte-parole de l'ICANN, s'est déclarée "évidemment enchantée" de la réaction de VeriSign. VeriSign a demandé un délai de quelques jours afin "que la communauté technique ait le temps de mettre en oeuvre le retour à la situation précédente", mais l'ICANN s'est opposé à cette requête, a précisé Tom Galvin.

A 15H00 GMT, SiteFinder était toujours actif, a constaté Reuters. Selon VeriSign, ce site rendait service aux internautes en leur évitant les fameuses pages indiquant "erreur 404". Mais les internautes, les administrateurs réseau et les rivaux de la firme se sont indignés, accusant VeriSign d'outrepasser ses attributions. "Nous avons constaté d'importantes manifestations d'inquiétude concernant l'impact que pourrait avoir (SiteFinder) sur la sécurité et la stabilité d'Internet", a déclaré l'ICANN dans un communiqué. SiteFinder neutralise les logiciels qui filtrent les emails non-sollicités ("spam"), et affecte également d'autres outils et services automatiques du web, créant une faille de sécurité "qui va probablement attirer (sur elle) des attaques informatiques délibérées", sans compter qu'il soulève des questions de respect de données privées, selon l'ICANN.

L'activation de SiteFinder "ne correspond pas" au contrat qui fait de Verisign le gestionnaire des bases de données des noms de domaine ("registrar") en ".com" et ".net", poursuit l'ICANN. Avec ce service, VeriSign viole notamment le code de conduite défini dans le contrat et manque à son obligation d'assurer un accès égal à tous et de se comporter de manière neutre, précise l'ICANN. Tom Galvin rétorque que les problèmes soulevés par l'ICANN sont "anecdotiques et isolés", mais précise que VeriSign va "suspendre temporairement SiteFinder". Au moins trois actions en justice réclamant la fermeture du service ont déjà été engagées contre VeriSign.


Article Original : Reuters       

 

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